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La ruse de l’âne Martin

La paresse est la mère des soucis.

La ruse de l’âne Martin

« Comme je suis triste d’être un âne, » se disait Martin.

«  Que je voudrais être un homme ! Les hommes ont une vie si heureuse: regardez mon maître en ce moment; il marche les bras ballants* à côté de moi. Aimerait-il porter les deux grands paniers pleins de sel que j’ai sur le dos ?

Chaque jour, c’est la même chose. Je suis conduit au marché*, chargé de sel, et ramené à la maison fort tard dans la soirée : beaucoup de travail et peu de repos, voilà ma vie…

Oh, comme mes pauvres flancs * me font mal ! »

— « Allons, un peu de courage, paresseux animal ! » criait son maître derrière lui.

A ce moment, Martin arriva près d’un ruisseau qu’il avait coutume de traverser. Il y entra, mais, glissant sur une pierre, il tomba et disparut presque entièrement sous l’eau.

— « Je suis un maladroit, » se dit-il en se relevant, et il continua son chemin.

Mais, à sa grande surprise et à sa grande joie, il s’aperçut, sans en comprendre la raison, que sa charge était devenue bien moins lourde.

— « Quelle heureuse chute ! » se dit Martin.

Le lendemain, notre âne suivait le même chemin, grognant comme la veille contre son lourd fardeau*.

— « Je vais m’en débarrasser dans ce bienheureux ruisseau, » pensait-il.

Quand il y arriva, il se laissa habilement tomber.

— « Je ne suis pas si âne après tout, » dit-il quand il se sentit allégé*.

— « Ah ! bon, » se dit le maître qui comprit la ruse de son âne.

« Monsieur Martin, je vous réserve une bonne leçon. »

Le jour suivant, il remplit les paniers d’éponges au lieu de sel. La charge était légère, mais Martin était si paresseux qu’il détestait porter quoi que ce soit, même ses paniers vides!

En arrivant au ruisseau, il prit soin de tomber encore, pensant que l’eau avait la vertu magique * de diminuer le poids de tous les fardeaux.

Mais, quand il essaya de se relever, il ne put le faire qu’à grand’peine, tant ses paniers étaient pesants.

— « Qu’est-il donc arrivé? » se demanda Martin.

Pauvre âne, il ne savait pas que les éponges ne fondent pas comme le sel, mais qu’au contraire elles retiennent l’eau, et que l’eau est fort lourde!… Il rentra tristement à la maison.

(Adapté.)

Télécharge l’histoire ici

Explications.

Les bras sont ballants quand ils pendent et se balan­cent d’avant en arrière.

Marché : lieu où l’on rencontre, à certains jours, des marchandises et des marchands.

Flancs : côtés du corps.

Fardeau : charge pesante : une voiture qui transporte de lourds fardeaux est un fardier.

Alléger : rendre plus léger, moins lourd (contraire : alourdir).

La vertu magique : le pouvoir merveilleux.

Mots difficiles (Orthographe).

Les bras ballants, le flanc, un animal paresseux, il s’aperçut, se débarrasser, une vertu magique, le poids.

Questions.

  1. Pourquoi Martin était-il triste ?
  2. Pourquoi ses flancs lui faisaient- ils mal ?
  3. Pourquoi la première charge était-elle devenue moins lourde ?
  4. Pour­quoi le maître mit-il des éponges à la place du sel ?
  5. Qu’arriva-t-il ?

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