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10 Contes utiles de 8 à 99 ans

Plusieurs thèmes essentiels comme la gestion de la colère, l’importance de choisir ses fréquentations, le contentement, le sacrifice maternel, la considération des plus faibles, la compassion, l’amitié véritable, l’importance de la bienveillance, l’inutilité de la malfaisance, le détachement du jugement d’autrui…

A lire ensemble pour passer de bons moments en famille, avant de dormir, pendant les repas, pendant un moment calme, pour entamer des discussions sur les choses essentielles de la vie.

Télécharge le fichier intégral : 10 histoires utiles de 8 à 99 ans

Remède contre la colère

Un homme fort sage qui avait un ami violent et emporté lui dit : « Tu es malade : la colère est une maladie grave, on en peut mourir. J’ai une eau excellente qui prévient les accès de ce mal; je t’en donne une bouteille, tu l’essayeras. Quand tu te sentiras près de te mettre en colère, tu iras vite prendre cette bouteille, et tu en boiras une cuillerée. »

Le remède réussit à merveille. Lorsque cet homme eut achevé sa bouteille, il revint à son bienfaisant ami en demander une autre.

« Tu rempliras ta bouteille à la fontaine, lui dit celui-ci, car je t’ai simplement donné de l’eau claire. Cette eau ne pouvait rien contre ta colère; le temps que tu as pris pour aller la chercher, la volonté que tu as eue de ne pas t’abandonner à ton premier mouvement ont été les véritables remèdes qui t’ont guéri. Si tu continues de veiller ainsi sur toi-même, tu seras sauvé pour toujours. »

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

L’Ours et le Vieillard

Un ours, depuis longtemps, vivait tout seul et s’ennuyait beaucoup. Il serait certainement devenu fou, car la raison abandonne ordinairement les gens qui vivent trop solitaires. Non loin de lui, un vieillard s’ennuyait également, n’ayant pas d’autre société que les arbres et les fleurs de son jardin.

Tout à coup, leur isolement leur pesa si fort, qu’ils partirent à la recherche d’un compagnon. Soudain, ils se rencontrent. L’homme a très peur et voudrait bien se sauver; mais comment faire ? Il s’en tire par une politesse : « Seigneur, dit-il à l’ours, je demeure en face; voulez-vous venir prendre un peu de lait et de miel ? »

L’ours accepte sur-le-champ ; il va chez son hôte, s’y trouve bien, s’y installe, et les voilà heureux tous les deux, bien que l’on soit beaucoup mieux seul qu’avec des sots. L’ours se rendait utile autant qu’il le pouvait. Sa principale occupation consistait à écarter les mouches du vieillard, pendant que celui-ci sommeillait.

L’une d’elles, un jour, le mit au désespoir : il avait beau la chasser, elle revenait toujours se poser sur le nez du dormeur. L’ours alors saisit un pavé, et, le lançant tout de suite avec vigueur, il écrasa en même temps la mouche et la tête du vieillard.

Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami;

Mieux vaudrait un sage ennemi.

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

Le Fromage

Deux chats avaient volé un fromage. Ne se fiant pas à leur honnêteté pour en opérer un partage équitable, ils remirent à un singe cette tâche délicate.

C’était un autre fripon. Celui-ci parut néanmoins vouloir faire scrupuleusement son devoir. Aussi, après avoir coupé le fromage en deux, il mit chaque morceau dans le plateau d’une balance.

L’une de ces deux parts pesait plus que l’autre; vite, le maître grimacier y planta ses dents pour obvier à cette disproportion. L’autre morceau devint à son tour trop pesant; le singe le rapetissa par le même procédé. Comme il ne parvenait pas à établir un équilibre complet entre les deux plateaux, il répéta plusieurs fois l’opération.

Les chats voyant leur proie tomber presque à néant, s’aperçurent un peu tard qu’il eût mieux valu s’entendre entre eux, et réclamèrent ce qui restait du fromage. « Tout beau ! messieurs ! s’exclama le singe ; la peine que j’ai prise ne vaut-elle pas un salaire ? »

Cela dit, il mangea la dernière bouchée.

Cette fable nous enseigne d’abord que le bien mal acquis ne profite jamais.

Elle nous montre ensuite que les fripons s’accordent rarement entre eux.

Enfin, et surtout, elle nous fait voir qu’il faut, autant qu’on peut, fuir les procès.

Obvier : Parer à une éventualité ou à un fait fâcheux en prenant toutes mesures susceptibles de permettre, selon le cas, de l’éviter ou d’y faire face au mieux, d’en atténuer les effets.

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

Les deux Mères

Carnassier et chasseur, les aigles sont très forts. Ils peuvent soulever un enfant.

La femme d’un garde avait un jour emporté sa petite fille dans la montagne, en y menant paître des chèvres. Elle eut la douleur de voir cet enfant, son plus cher amour, enlevé par un de ces gros oiseaux.

C’était une femelle, qui s’envola lourdement. L’aigle, heureux et fier de la proie qu’il avait choisi pour ses petits, avait compté sans le courage de l’autre mère.

Celle-ci était seule; pas une personne aux environs qui pût lui prêter un aide efficace ! Laissant son troupeau au garde de son chien, elle s’élança, armé d’un bâton, à la poursuite de la reine des oiseaux. Elle l’avait vu se diriger vers son aire. Toujours courant, la paysanne parvint jusqu’au nid situé au milieu de rochers plusieurs fois frappé par le foudre.

Une lutte terrible s’engagea entre l’aigle et la femme; ce fut quelque chose d’affreux. Le premier avait sa force, son bec redoutable, ses terribles serres, ses ailes puissantes; la seconde n’avait que son bâton, son courage et son intelligence qui lui suggérait d’adroites manœuvres.

L’amour maternel décuplant ses forces, ce fut cette dernière qui demeura vainqueur. On juge avec quel délice elle reprit possession de la fillette, que l’oiseau avait laissé tomber au milieu des aiglons.

Elle redescendit allègrement la montagne qu’elle avait gravi avec tant d’angoisse, en serrant dans ses bras tremblant le cher enfant qu’elle avait failli ne plus revoir.

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

La Colombe et la Fourmi

Une fourmi était tombée dans un petit ruisseau. Il lui fallait regagner le bord, ou bien mourir. Elle faisait de son mieux, mais n’avançait guère.

Aussi sa fin était-elle proche, quand une colombe qui buvait près de là fut émue de pitié et lui jeta un brin d’herbe. Ce fut comme un radeau qui sauva la fourmi.

Tandis que la petite bête se séchait au soleil, passe un paysan qui marchait les pieds nus. Il avait une arbalète, et, dès qu’il aperçoit la colombe, il la vise, la croyant déjà dans son carnier.

Comme il allait tirer, la fourmi le pique au talon; il se retourne, et avant qu’il ait repris sa première position, l’oiseau s’envole. Ainsi la colombe fut sauvée par un animal plus faible qu’elle-même, auquel elle avait rendu service.

Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde :

On a souvent besoin d’un plus petit que soi.

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

Un cœur généreux

 Un jour, en arrivant auprès d’une chaumière, je vis un petit paysan qui battait un autre enfant beaucoup plus grand et plus âgé que lui; l’aîné se contentait d’éviter les coups et n’en portait aucun.

Je m’approche de ce dernier :

« Est-ce votre frère, lui dis-je, qui vous bat de la sorte ?

Non, madame, répondit le paysan, c’est un de mes voisins.

Il est donc bien méchant ? repris-je; et pourquoi, lorsqu’il vous bat ainsi, ne le lui rendez-vous pas ?

— Mais, madame, repartit le paysan, je ne peux pas, je suis le plus fort.»

A ces mots, je me dis tout bas : « Voilà un généreux petit enfant. »

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

Les Trois Amis

Un homme avait trois amis : deux d’entre eux surtout lui étaient très chers; l’autre lui était indifférent, quoique celui-ci lui portât un attachement sincère.

Un jour, il fut, bien qu’innocent, appelé en justice, accusé par quelqu’un d’avoir commis un grand crime.

« Chacun, dit-il, dans les moments difficiles, a besoin de ses amis; moi, en cette circonstance, j’ai recours aux miens. Qui de vous peut venir témoigner en ma faveur ? Car on a lancé contre moi une accusation très grave et le juge est en colère. »

Le premier de ses amis s’excusa de ne pouvoir l’accompagner : il avait des affaires pressantes qui l’obligeaient à partir sur-le-champ.

Le second le suivit jusqu’aux portes du palais de justice; là il s’arrêta et revint sur ses pas, après avoir déclaré qu’il n’oserait jamais se présenter devant le juge, dont il redoutait la colère.

Le troisième, sur lequel il avait compté le moins, entra, parla en sa faveur, et témoigna de son innocence avec tant de conviction que le juge le renvoya absous et le récompensa.

Nous nous trompons souvent sur la valeur réelle de ceux qui se prétendent nos amis. Mettons-les à l’épreuve. Les vrais, seuls, nous conso­leront dans le malheur : les autres nous abandonneront bien vite si la fortune nous est contraire.

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

Méchanceté et Finesse

Un lion, devenu vieux et malade, voulait qu’on lui rendît la santé. Des animaux réputés par leur savoir s’empressèrent d’accourir; mais le renard, loin de faire comme eux, se tint blotti dans sa demeure.

Le loup, qui lui voulait du mal, ne manqua pas de faire remarquer son absence, espérant bien qu’on punirait. En effet, le lion irrité ordonne qu’on amène sur l’heure cet indifférent ou qu’on l’enfume dans son terrier.

Le renard vient aussitôt, bien renseigné sur ce que le loup a dit de lui. Fort habilement, il explique que, si on ne l’a point vu empressé auprès du roi souffrant, c’est qu’il accomplissait un pèlerinage pour que le monarque recouvrât la santé.

« Je m’acquit­tais d’un vœu, dit, et en route, j’ai appris un grand secret. Sire, vous ne manquez que de chaleur; la vieillesse en a détruite : si vous voulez éprouver un grand soulagement, enveloppez-vous dans la peau toute fumante d’un loup écorché vif; si vous voulez, messire loup que voilà se servira de robe de chambre; je suis sûr que le remède est infaillible. »

Le lion suivit ce conseil, et le loup perdit la vie.

Hommes, cessez de nuire, car le mal se rend au quadruple du bien.

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

Le Singe et le Chat

Un singe et un chat avaient même maître et même logis. Ils étaient fort malfaisants.

Certain jour, restés seuls au coin du feu, ils regardaient rôtir des marrons. Gourmands et voleurs, ils résolurent de les manger.

« Tire-les de ce feu, dit le singe au chat. Tu es si adroit ! »

Flatté du compliment, ce brave chat, avec mille précautions, fit rouler hors de la cendre chaude un marron, puis deux, puis trois. Ce ne fut pas sans se faire quelques brûlures.

Pendant ce temps, sans être vu, le singe croquait les marrons.

Un serviteur entra et mit les voleurs en fuite. Le chat, qui avait eu la peine sans aucun profit, n’était pas content.

Il faut être complaisant, mais non point sot. Méfiez-vous des gens qui cherchent à laisser à autrui les risques et à garder pour eux les profits.

 Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

Le Meunier, son Fils et l’Ane

Un meunier et son fils allaient à la foire pour vendre leur âne. Afin que la bête, étant moins fatiguée, eût meilleure mine, ils commencèrent par la porter.

Le premier qui les vit éclata de rire et se moqua d’eux. Aussi le meunier, remettant l’âne sur ses pattes, fit monter son fils sur le dos de l’ani­mal.

Plus loin, trois marchands déclarèrent que cette place commode convenait mieux au vieillard qu’au jeune homme. Le fils descendit aussitôt et fut remplacé par son père.

Peu après, trois jeunes filles trouvèrent encore à redire à cet arrangement, si bien que le meu­nier prit son fils en croupe.

« Il faut que ces gens-là soient fous ! cria le premier qui les croisa. La pauvre bête sera écrasée sous leur poids. »  Le vieillard et le jeune homme mirent tous deux pied à terre et l’âne se prélassa devant eux.

« Les nigauds ! dit un dernier passant; ils marchent à pied quand ils ont une monture qui pourrait les porter !

 — Nigauds, c’est possible, repartit le meunier; mais c’est trop de don­neurs de conseils ! Je n’en veux faire qu’à ma tête ! » Il le fit et fit bien.

Avant de prendre un parti, réfléchissez mûrement; mais lorsque vous vous serez arrêtés à une résolution, ne vous préoccupez plus des observations oiseuses. Contenter tout le monde est chose impossible.

Quelle leçon tirez-vous de cette histoire ?

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